Quand la rêverie m’envahit, quand mes souvenirs remontent en moi, le reflux du Styx me rapporte mes morts ; celui que j’attire et que je retiens, c’est ce cher compagnon de ma vie entière, et souvent, seuls tous deux, nous passons de longues heures à nous entretenir des choses d’autrefois. Vous souvenez-vous des mélancolies désolantes dont nous étions affectés dans notre adolescence, le lendemain des bals ou des fêtes quelconques auxquels nous avions assisté ? C’était un rude marin, que nous connaissions tous. C’était un gros avare, un homme brutal, qui les reçut comme des meurt-de-faim, la première fois qu’ils se présentèrent chez lui.