Les prix sont des signes ; ils obéissent à une « Loi » que l’on aurait peine à abroger : la loi de l’offre et de la demande. Ce que l’on a fait pour le blé, pourra-t-on le faire pour l’avoine dont le prix est bien plus élevé (de 50 pour 100) et le déficit bien plus considérable ? En tout cas, l’on aurait pu le tenter pour la viande. M. Dariac, dont la compétence est connue, évaluait en 1915 à 18 pour 100 la proportion des terres qui « paraissaient devoir être abandonnées ; » il semble bien que jusqu’ici les faits ont donné raison à ces prévisions que l’on estimait pessimistes : les ensemencemens en blé de l’automne dernier, comparés à ceux de l’automne 1913, - déduction faite aux deux dates des départemens aujourd’hui envahis, - sont évalués au 1er janvier 1914 à 5 417 000 hectares et au 1er janvier 1916 à 4 622 000 hectares seulement.