’est qu’une étable fangeuse à côté du palais que je me suis élevé ; ma garde-robe est mieux montée que la tienne, Héliogabale, et bien autrement splendide. Ma première sensation devant une de ces têtes merveilleuses dont le regard peint semble vous traverser et se prolonger à l’infini, est le saisissement et une admiration qui n’est pas sans quelque terreur : mes yeux se trempent, mon cœur bat ; puis, quand je suis un peu familiarisé avec elle, et que je suis entré plus avant dans le secret de sa beauté, je fais une comparaison tacite d’elle à moi ; la jalousie se tord au fond de mon âme en nœuds plus entortillés qu’une vipère, et j’ai toutes les peines du monde à ne pas me jeter sur la toile et à ne pas la déchirer en morceaux.