Déjà importante au temps des Gaulois, cette ville devint la capitale du Forez, auquel elle donna son nom. Court, gros, ramassé sur lui-même avec un faux air de Sancho Pança, bronzé comme un mulâtre, la lèvre épaisse et sensuelle, l’œil fatigué, la figure lourde et commune, sans aucune recherche de costume, sans aucun signe qui le distingue des autres indigènes, il n’a cessé de mettre aux plus rudes épreuves la foi des adeptes de son ordre. La place du Marché, le Socco, célébrée par tant d’écrivains enthousiastes, n’a rien que de parfaitement vulgaire. Le chérif d’Ouezzan n’a eu qu’à se louer de sa nouvelle femme, qui a pris peu à peu assez d’empire sur lui pour le décider, non-seulement à ne plus se griser, mais même à ne plus boire du tout de boissons alcooliques.