Vous pensez connaître l’Italie ?
Venise ? Bien sûr. Florence ? Évidemment.
Mais il y a un endroit que vous avez probablement ignoré — et c’est justement ce qui le rend si précieux.
Laissez-moi vous emmener à Ravenne. Une ville qui ressemble à Venise, mange comme Bologne, et se vit comme un secret.
Pas de foule. Pas d’arnaques. Pas de cappuccino à 18 €.
Juste des rues pavées chauffées par le soleil, des églises plus vieilles que certains pays, et une plage si paisible que vous en oublierez votre téléphone.
Et le meilleur ? Vous n’aurez pas à jouer des coudes avec des touristes pour en profiter.
Ravenne ne cherche pas à attirer votre attention.
Elle n’en a pas besoin.
Autrefois capitale de trois empires, elle garde son éclat en silence — huit monuments classés à l’UNESCO, cachés comme des coffres au trésor dans la ville.
Vous passerez devant un parking… et vous vous retrouverez au-dessus d’un sol en mosaïque du Ve siècle, découvert par hasard.
Vous entrerez dans la basilique de San Vitale, vous attendrez une église ordinaire — et soudain, le plafond s’ouvrira comme un kaléidoscope d’art vieux de 1 500 ans.
On a l’impression de pénétrer dans un écrin à bijoux de la taille d’une cathédrale.
De l’extérieur, on ne s’attend à rien.
Mais à l’intérieur ? De la magie pure.
Vous resterez figé. Ébloui. Vous en oublierez même de prendre une photo.
Et parlons maintenant de la nourriture — car Ravenne sait comment régaler.
Allez chez Hostaria Pasolini. J’y suis arrivé tard, affamé, et le patron ne m’a même pas donné de menu.
Il a simplement dit :
« Cappelletti au ragù de bœuf. Et du vin rouge. Faites-moi confiance. »
Meilleure décision du voyage.
Les pâtes — farcies au fromage, nappées de sauce généreuse — avaient le goût du plat que votre grand-mère italienne (si vous en aviez une) aurait préparé.
Et c’était 12 €. Ce n’est pas une erreur.
Gardez juste une place pour le tiramisu.
Envie de quelque chose de plus simple ?
Prenez un sandwich à la piadina chez Profumo di Piadina, une minuscule échoppe cachée dans une ruelle.
Jambon, fromage, pain chaud. 5 €. Parfait pour un déjeuner tardif ou un pique-nique sur la plage.
Et le soir venu ? Le bar Moog.
Imaginez : Aperol Spritz, terrasse, brise d’été. Pas de tenue exigée. Pas de chichi. Juste des locaux et quelques voyageurs détendus sous des guirlandes lumineuses.
Marre de faire du tourisme ?
Parfait. Vous l’avez mérité.
Montez dans un bus à 1,50 € (oui, un euro cinquante), et 20 minutes plus tard, vous êtes à Marina di Ravenna — vaste, sablonneuse, tranquille.
Pas de bataille pour les transats.
Pas de clubs de plage à 60 € la chaise longue.
Juste une ambiance balnéaire simple et relax. Des familles. Des locaux. Quelques backpackers.
J’ai laissé mon téléphone sur la chaise longue pendant que je nageais. Pas d’inquiétude.
Commandez un verre au Hana-bi — ils ont du volley, de la musique live, et assez d’Aperol pour vous faire oublier la date.
Et la glace ? Attendez d’être de retour en ville.
Gelati Allegri est le genre d’endroit où les patrons vous accueillent avec le sourire et où les parfums ont du cœur.
Goûtez le chocolat avec sauce abricot maison. Vous m’en direz des nouvelles.
Vous pourriez parler de Ravenne à vos amis.
Leur montrer des photos, les mosaïques, la plage.
Mais une partie de vous voudra garder le secret.
Parce que ce qu’il y a de mieux dans cette ville ?
Elle vous appartient un peu.
Dès votre arrivée, les habitants vous traitent comme si vous faisiez partie du coin.
Pas de pression. Pas de pièges à touristes.
Juste de la gentillesse, de la bonne cuisine, et une histoire qui vous suit bien après votre départ.
Alors si vous en avez assez des villes bondées et des pizzas hors de prix…
Si vous voulez quelque chose de vrai, de calme, de mémorable…
Allez à Ravenne.
Mais… peut-être n’en parlez pas à tout le monde.
Welcome!
